Comme il va lentement, ce train !

J’arrive à Venise un jour d’août, après tant d’années de manque et d’attente des retrouvailles. J’ai peur de ne pas l’aimer ma Sérénissime du plein été, remplie jusqu’à la gueule de touristes. Venise qui souffre et qui attend l’hiver pour réparer les dégâts dont certains, irréversibles, la feront s’enfoncer un peu plus dans la boue de la lagune. Au milieu de la foule qui m’étourdit, me bringuebale, je la perds de vue ma caracole cité. Il faudra prendre la tangente, s’éloigner du centre et s’enfoncer dans les petites rues tranquilles pour retrouver l’émoi du premier jour, un matin d’hiver il y a plus de trente ans…
[Photo : Joëlle Olivier]

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